Since the end of the 1990s, Isabelle Hayeur has been taking panoramic photographs which reveal her unusual critique of the North American anthropic landscape. Her images represent places where the debate over land-use is being played out, such as the division of land into building-plots on the outskirts of towns, waste ground, places where the landscape is being exploited and other unusual and disenchanted locations. The artist's ultra-realist landscapes are, nevertheless, a little artificial, because they have been made using different sources. Just like a painter, Isabelle Hayeur retouches existing landscapes and uses fragments of images from a variety of origins and temporalities, and nimble-fingeredly produces a displacement of meaning, constructing very strange places, at the outer limits of probability. The unknown, or unknowable, places she constructs by blending different places together into one, demonstrate weaknesses that focus our attention on our relationship with the environment; the transformation and development of towns and cities; the strata of urban history; the insertion of towns and cities into the countryside, and the many different styles of urban living. Her latest project, Formes de monuments (2008-2009) was created in Brussels within this framework. By juxtaposing urban blight and public statuary, these new compositions metaphorically show the changing city and the uneasy cohabitation of standardised town-planning with cultural identity. The result of this cohabitation are images that are seductive and disturbing at the same time, located between devastated land and the commemorative spaces of history. Claudine Roger, curator of the exhibition Isabelle Hayeur was born in Montreal in 1969. She is known primarily for her large digital photomontages. She also produced several site-specific installations, public art commissions and videos. Her works have been widely exhibited across Canada, Europe and the United States. She has exhibited at the Musée d'art contemporain de Montréal (MACM), the Massachusetts Museum of Contemporary Art (MassMoca), the Museum of Contemporary Photography (Chicago), the Casino Luxembourg forum d'art contemporain (Luxembourg), the Neuer Berliner Kuntsverein (Berlin) and at the Rencontres de la photographie à Arles 2006 (France). She is represented by Pierre-François Ouellette Gallery on Montreal. This exhibition is a collaboration Wallonie-Bruxelles/Québec between L'espace Photographique Contretype (Brussels) and VOX contemporary image (Montreal). Acknowledgements to the Conseil des Arts et des Lettres du Québec, the Minister of International Relations (Quebec), the Canada Council for the arts, the Délégation générale du Québec in Brussels and to the Centre culturel Canadien in Paris.

Depuis la fin des années 1990, Isabelle Hayeur réalise des panoramas photographiques laissant transparaître une critique singulière du paysage anthropique nord-américain. Ses travaux représentent des endroits où se mettent en place les enjeux d'un aménagement tels les territoires en lotissement et autres transformations à la périphérie des villes, les terrains vagues, les zones naturelles en exploitation, les lieux désenchantés et insolites. Les paysages très réalistes de l'artiste sont toutefois en partie factices parce que fabriqués au moyen de différentes sources. Tel un peintre,Isabelle Hayeur retouche des paysages existants, utilise des fragments d'images de provenances et de temporalités diverses et effectue avec doigté un déplacement de sens, construisant ainsi des endroits très étranges, à la limite du vraisemblable. Les sites inconnus, ou inconnaissables, qu'elle construit en fondant différents lieux en un seul présentent des failles qui attirent l'attention sur notre rapport à l'environnement, sur la transformation et l'évolution de la ville, des strates de son histoire, son insertion dans le paysage ou encore sur les diverses façons de l'habiter. Son plus récent projetFormes de monuments (2008-2009) réalisé à Bruxelles s'inscrit dans cette démarche. Juxtaposant des chancres urbains à la statuaire publique, ces nouvelles compositions montrent métaphoriquement les mutations de la ville et la cohabitation difficile entre l'urbanisme standardisé et l'identité culturelle. Il en résulte des images à la fois séduisantes et inquiétantes, qui se situent entre le site dévasté et le lieu commémoratif d'une société passée. Claudine Roger, commissaire de l'exposition Isabelle Hayeur est née à Montréal en 1969. Artiste de l'image, elle est connue principalement pour ses photomontages numériques grands formats. Elle a aussi réalisé plusieurs installations in situ, des oeuvres publique et des vidéos. Ses oeuvres ont largement été diffusées à travers le Canada, en Europe et aux États-unis. Son travail a notamment été présenté au Musée d'art contemporain de Montréal (MACM), au Massachusetts Museum of Contemporary Art (MassMoca), au Museum of Contemporary Photography (Chicago), au Casino Luxembourg forum d'art contemporain (Luxembourg), au Neuer Berliner Kuntsverein (Berlin) et aux Rencontres de la photographie à Arles 2006 (France). Elle est représentée par la galerie Pierre-François Ouellette de Montréal. Cette exposition s'inscrit dans le projet de coopération Wallonie-Bruxelles/Québec, une collaboration entre L'espace Photographique Contretype de Bruxelles et VOX image contemporaine de Montréal. Tous nos remerciements au Conseil des Arts et des Lettres du Québec, au Ministère des Relations internationales du Québec, au Conseil des Arts du Canada, à la Délégation générale du Québec à Bruxelles et au Centre culturel Canadien de Paris.