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12 Speed
"12 Speed" CO-01, 2008 © galerie RX, Paris.

Yuki Onodera »

12 Speed

Exhibition: 7 May – 20 Jun 2009

Galerie RX

6 avenue Delcassé
75008 Paris

RX&SLAG

16 rue des Quatre Fils
75003 Paris

+33(0)1-71 19 47 58


www.galerierx.com

Tue-Sat 11-13 +14-19

12 Speed
"12 Speed" BW-07, 2008 © galerie RX, Paris.

Une conférence aura lieu à la Maison européenne de la Photographie le 18 juin au cours de laquelle chacun des « Kikis » présentera son travail et évoquera sa façon de voir celui de l'autre. Nés tous deux au Japon, Yuki Onodera et Aki Lumi vivent et travaillent à Paris depuis 1993. Pour simplifier les choses, ceux qui les connaissent ont vite pris l'habitude d'appeler les deux artistes « Les kikis ». Avec l'humour et la gentillesse qui les caractérisent, ils ont très vite à leur tour adopté ce surnom! Cependant, s'ils partagent leur vie, chacun d'eux a son propre champ d'expression, ses spécificités de travail et chacun, sa galerie : la Galerie RX pour Yuki, la Galerie Paviot pour Aki. Les galeristes eux, Françoise Paviot et Eric Dereumaux, ont décidé de leur côté de jouer le jeu et de coordonner leur programmation en réalisant l'exposition de Yuki et de Aki aux mêmes dates. Yuki ONODERA Née en 1964 à Tokyo, Japon. Vit et travaille à Paris. Pour sa 5e exposition personnelle à la galerie RX, Yuki Onodera présente une série inédite en France intitulée "12 Speed" de 8 photographies. En parallèle, vous pourrez retrouver Yuki Onodera à partir du 27 mai au Centre Georges Pompidou dans la nouvelle présentation thématique des collections permanentes intitulée elles@centrepompidou. En grande prestidigitatrice qu'elle est, la photographe Yuki Onodera a une fois encore sorti de son chapeau des idées originales pour nous donner à voir des pièces surprenantes. Dans sa nouvelle exposition, on pourra ainsi découvrir la série "12 speed", au style évocateur des natures mortes familières du XVIIe siècle. Il s'agit de deux séries de douze photographies, les unes en couleur et les autres en noir et blanc. À première vue, les différents objets soigneusement disposés sur la table - des pierres, un char miniature, des oranges, un appareil photo, un vase, un chapelet, des hamburgers, un étui à cartouches, un verre de lait, un casque audio - nous semblent identiques d'une photo à l'autre. Mais à y regarder de plus près, le miroir rond et légèrement concave posé comme un autel au centre de l'image, lui, a changé d'angle. Une luxuriante verdure vient s'y refléter, car ces photos ont été prises au cœur d'une épaisse forêt. Pour réaliser ces clichés, l'artiste a installé tout son décor dans les profondeurs d'une forêt ombreuse, sanctuaire interdit. La « nature vivante » s'introduit de la sorte dans le miroir de la « nature morte », et un autre paysage, qui n'aurait pas dû apparaître sur le même plan photographique, s'encastre dans le miroir à 180°. Posé au milieu des objets, ce paysage semble en quelque sorte s'approprier le lieu, ou devenir lui-même, par son reflet, un objet parmi d'autres. Yuki Onodera propose aussi des photos panoramiques à 360°, qui embrassent jusqu'au lieu où se trouvent les spectateurs. Le miroir nous donne l'illusion, vertigineuse, d'un autre monde. Une fois projeté, le paysage réel s'inverse, proche et lointain à la fois, dans un monde irréel. Autre chose encore ; dans le décor artificiel se trouvent inscrits des graffitis et une flèche. Les graffitis symbolisent d'ordinaire l'appartenance à un groupe, ou l'appropriation du territoire ; mais ici, c'est le mot « éternité » que l'on voit inscrit par l'artiste, en caractères chinois et en écriture alphabétique, à la manière de graffitis. À l'origine, les natures mortes rappelaient le caractère éphémère du monde des vivants - memento mori ; tracé dans une écriture kitsch, le mot « éternité » représenterait plutôt ici le paradoxe du monde contemporain. En scrutant les détails, les spectateurs pénètrent à leur insu dans un labyrinthe qui relie nature et artifice, éternité et monde transitoire. Tout comme les autres pièces de l'artiste, cette série procure une sensation d'étrangeté. En parcourant les répétitions de la série de photographies quasi-identiques qui se succèdent dans l'espace de l'exposition, on percevra ainsi le but de cette série à travers l'effet qu'elle procure. Actualités à venir 2010 - The Tokyo Metropolitan Museum of Photography, Japan. Exposition personnelle. 2010 - The Museum of Photography, Séoul, Corée. Exposition personnelle. 2010 - Musée Nicéphore Niépce, Châlon-sur-Saône, France. Exposition personnelle.