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Carte
Christian Tagliavini, Regina di Fiori, 2012
Laserchrome prints mounted under Diasec, 110 x 82,5 cm and 160 x 120 cm,
edition of 15
© Christian Tagliavini, courtesy Gallery Esther Woerdehoff, Paris

Christian Tagliavini »

Carte

Exhibition: 23 May – 12 Jul 2013

Galerie Esther Woerdehoff

36 rue Falguière
75015 Paris

+33(0)9-51 51 24 50


www.ewgalerie.com

Wed-Sat 12-19

Carte
Christian Tagliavini, La Matta Rossa, 2012
Laserchrome prints mounted under Diasec, 110 x 82,5 cm and 160 x 120 cm,
edition of 15
© Christian Tagliavini, courtesy Gallery Esther Woerdehoff, Paris

Christian Tagliavini
Carte

With Queens, Jacks, Jokers and Ace, Swiss photographer Christian Tagliavini plays cards in his new series, but the artist turns the usual faces into bigger-than-life paintings, full of symbols and aesthetic effects. The title given to each of theses Carte, as he calls this series of eleven photographs inspired by the whims of fortune, keeps the mystery of their Italian name: Regina di Fiori, La Matta Rossa, L’Amante or Lo Speziale.

Originally an architect and designer, Christian Tagliavini has now fully dedicated himself to photography and like his previous series, the making of Carte took him several years to achieve. Christian Tagliavini involves himself personally in each step of the production of his works, as in a very slow and complex process, closer to craftsmanship than to a simple photo shoot, which gives a uniquely elegant and profoundly original result.

Following the important commercial and critical success of 1503, his series of portraits inspired by the Renaissance, the photographer definitely changes subject but maintains his high standards of perfection and the extreme care he gives to each detail : from the concept design, the choice of models, the hand-making of costumes and accessories, the make up and the long sittings needed to obtain a single image.

Like in his series Dame di Cartone, Tagliavini dresses up his characters in costumes made of paper and cardboard, precisely laser-cut, playing with shades of colors, thicknesses and textures to obtain a contrast between the body of the three-dimensional model and the clothing in two dimensions. The artist likes to refer to Art History and to the symbolic of the card games and Tarot. Each photograph in the series has its own style, defined by its model and many of its details refer to Art Nouveau, Cubism, paper cutting folk art or even mythology.

Through its posture, each face card brings a unique relationship between the other cards and the viewer, and takes us into a silent theater. Models stand with an intense expression on their faces while their hands break free from the paper and cardboard to call, propose, beg or question without giving us all the clues to resolve the mystery of their presence.

Losing the viewer between two and three dimensions, Christian Tagliavini offers a new perception of reality, an open gateway to imagination and illusion made possible with art and photography. Playing with scale and trompe-l’oeil, the photographer becomes a magician. He transforms his playing cards into enlarged windows, portrait paintings of characters half-flesh half-paper, both timeless and unreal.

Carte
Christian Tagliavini, Justus il Traditore, 2012
Laserchrome prints mounted under Diasec, 110 x 82,5 cm and 160 x 120 cm,
edition of 15
© Christian Tagliavini, courtesy Gallery Esther Woerdehoff, Paris

Reines, valets, jokers et as, pour sa nouvelle série de photographies l’artiste suisse Christian Tagliavini joue aux cartes mais transforme les figures habituelles en tableaux immenses, riches de symboles et d’effets plastiques. Les titres de Carte, cette série de onze photographies inspirée par les caprices de la fortune, gardent tout le mystère de leur appellation en italien : Regina di Fiori, La Matta Rossa, L’Amante ou Lo Speziale.

La réalisation de Carte a demandé plusieurs années de réflexion et de travail à Christian Tagliavini, comme ses séries précédentes depuis que cet artiste, à l’origine architecte et graphiste, se consacre pleinement à la photographie. L’artiste envisage la fabrication de chacune de ses oeuvres comme un processus lent et complexe, un travail artisanal d’où surgit une photographie sophistiquée d’une élégance sans pareille.

Après l’immense succès critique et commercial de 1503, série de portraits inspirés par la peinture de la Renaissance, le photographe change résolument de sujet mais garde la même exigence de perfection et le soin extrême qu’il apporte au moindre détail. Christian Tagliavini élabore méticuleusement chaque étape de fabrication de ses images, comme un ouvrier d’art, dans la conception du projet, le choix des modèles, la réalisation de chacun des costumes et accessoires, le maquillage et les longues séances de pose requises pour obtenir une image unique et résolument originale.

Comme pour sa série Dame di Cartone, Tagliavini habille ses personnages de costumes de papier et de carton minutieusement découpés au laser, jouant sur les nuances de couleurs, les épaisseurs et les textures dans une volonté de contraste entre le corps du modèle en trois dimensions et les vêtements en deux dimensions. L’artiste fait appel à des références multiples issues de l’histoire de l’art ou de la symbolique du jeu de carte et de tarot. Chaque photographie de la série a son style, défini par son modèle et l’on retrouve dans les détails des traces de l’Art nouveau, du Cubisme, de l’art populaire du papier découpé ou de la mythologie.

Par sa pose, chacune des figures se place d’un geste dans une relation singulière avec les autres cartes et le spectateur et nous transporte dans un théâtre sans parole. Les modèles imposent leur présence d’un regard intense et leurs mains qui s’extraient du papier appellent, proposent, désignent, implorent ou interrogent, sans livrer la clé du mystère, laissant au spectateur toute liberté d’interprétation.

Égarant le regard entre deux et trois dimensions, Christian Tagliavini offre au spectateur une nouvelle perception de la réalité, une porte ouverte sur l’imaginaire et l’illusion que permet l’art et la photographie. Dans un jeu d’échelle et de trompe-l’oeil, le photographe se fait magicien et ses cartes à jouer agrandies deviennent des fenêtres, des portraits, des tableaux de personnages mi-chair mi-papier, intemporels et irréels.

Carte
Christian Tagliavini, Asso di Picche, 2012
Laserchrome prints mounted under Diasec, 110 x 82,5 cm and 160 x 120 cm,
edition of 15
© Christian Tagliavini, courtesy Gallery Esther Woerdehoff, Paris