LE BAL PRESENTS, THIS AUTUMN, THE FIRST MAJOR SHOWING IN EUROPE OF THE WORK OF AMERICAN PHOTOGRAPHER MARK COHEN, WITH A CORRESPONDING BOOK JOINTLY PUBLISHED BY LE BAL AND ÉDITIONS XAVIER BARRAL.

Mark Cohen was born in 1943 in Wilkes-Barre, a small Pennsylvania mining town. A figure of the street photography genre which dominated American photography in the early 1970s, he is also the inventor of a distinctive photographic language, marked by a fleeting arrangement of lines and, at the same time, an instinctive grasp of the organic, sculptural quality of forms. Two photographs hang opposite each other in his studio: one from Henri Cartier-Bresson's surrealist period and another by Aaron Siskind. The elegant geometry of one and the dry plenitude of the other transpire in the work of Mark Cohen, which John Szarkowski showed at the MoMA as of 1973.

Over the past 40 years Mark Cohen has walked the length and breadth of the streets in and around his hometown, seizing - or rather extracting - fragments of gestures, postures and bodies. In his photos we see headless torsos, smiling children, willing subjects yet still frighteningly vulnerable, thinly sketched limbs and coats worn like protective cloaks. Thus Mark Cohen slices and sculpts the very thick of the world to impose, in successive touches, a Kafkaesque vision, ruthless and poetic, of an environment that encompasses him. A vision from within.

This remarkable body of work - Cohen rarely uses the viewfinder, holding the camera at arm's length - is rooted in impulsions that last just fractions of a second. A disconcerting strangeness emanates from his subjects, some caught in the dazzle of the flash. Bodies seem uncomfortable, threatened, lost, grinning too wildly or reduced to their erotic dimension. Ordinary objects appear isolated, mysterious, sinister. The decline of this small mining town is right there, in its yards, at its bus stops, on its porches, but Mark Cohen's intentions are anything but documentary. Repetitive to the verge of obsession, he has no idea what brought him there or what he hopes to find. Rather he is driven by the beauty of a chance encounter, by the torments or delights he detects in another's substance.

There is, in the brutality of his gaze, a rawness and a nervous energy, an ambivalence and a grace through which the making of a photo becomes the expression of a revelation.

Exhibition staged jointly by Le Bal and the Nederlands Fotomuseum, Rotterdam (November 8th 2014 - January 11th 2015).


In collaboration with Bruce Silverstein Gallery, New York, and ROSEGALLERY, Los Angeles.


With the patronage of the Cultural Affairs Office of the Embassy of the United States in Paris.

Mark Cohen est né en 1943 à Wilkes-Barre, petite ville minière de Pennsylvanie. Au début des années 70, tout en s’inscrivant dans la droite ligne de la «Street photography», genre dominant de la photographie américaine à cette période, il invente une écriture singulière marquée par un agencement fulgurant des lignes et, au même moment, une saisie instinctive de la qualité organique, sculpturale des formes. Dans son atelier, se font face deux photographies: l’une de la période surréaliste d’Henri Cartier-Bresson et l’autre d’Aaron Siskind. On retrouve la géométrie élégante de l’un et la plénitude aride de l’autre dans l’oeuvre de Mark Cohen, exposée par John Szarkowski au MoMA dès 1973.
Arpentant inlassablement depuis 40 ans les rues de sa ville natale et de ses environs, Mark Cohen capture, ou plutôt prélève, des fragments de gestes, postures ou corps. En coupant et sculptant ainsi dans l’épaisseur du monde, la photographie de Mark Cohen impose par touches successives une vision kafkaïenne, impitoyable et poétique, d’un territoire avec lequel il fait corps. Une vision de l’intérieur. Le déclin de la petite ville minière est bien là mais la quête de Mark Cohen est dénuée d’intention documentaire. Répétitif jusqu’à l’obsession, il ne sait ni ce qu’il cherche ni pourquoi il est venu, mu par la beauté d’une rencontre fortuite, par les tourments ou délices qu’il devine dans la substance de l’autre.

Exposition co-produite par LE BAL et le Nederlands Fotomuseum à Rotterdam (du 8 novembre 2014 au 11 janvier 2015)

En collaboration avec la Galerie Bruce Silverstein à New York et la ROSEGALLERY à Los Angeles.

Avec le soutien des Services culturels de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique.




Mark Cohen est né en 1943 à Wilkes-Barre, petite ville de Pennsylvanie. Il y exerce la profession de photographe commercial dès 1958. En 1969, il prend part à l’exposition collective Vision and Expression, présentée à l’International Museum of Photography de Rochester. En 1971, il obtient une bourse du Guggenheim pour poursuivre son travail sur Wilkes-Barre et ses alentours. En résulte la série Grim Street, qui sera présentée au MoMA en 1973. Cette exposition lui permit de rencontrer l’attention d’un large public et de présenter ensuite son travail dans d’autres institutions majeures, telles que la Light Gallery, Castelli Graphics, le Whitney Museum of American Art de New York, la Corcoran Gallery of Art à Washington, et l’Art Institute of Chicago. En 1975, William Jenkins (de la George Eastman House), commissionna Mark Cohen pour produire une série de photographies couleur, sponsorisée par la société Kodak. Cette série, True Color, fut exposée à la George Eastman House, l’année suivante. En 1975, il reçu une bourse nationale pour les Arts et la photographie et en 1976, pour la seconde fois, la bourse du Guggenheim. Mark Cohen a publié trois monographies : Grim Street (powerHouse Books, 2005), True Color (powerHouse books, 2007), et Italian Riviera (Punctum Press, 2008). Son travail fait partie de nombreuses collections publiques et privées. Il est actuellement représenté à New York par la galerie Bruce Silverstein et à Los-Angeles par la ROSEGALLERY. Mark Cohen vit et travaille actuellement à Philadelphie, Pennsylvanie.