René Groebli »
Early Works
Exhibition: 15 Sep – 23 Oct 2015
Galerie Esther Woerdehoff
36 rue Falguière
75015 Paris
+33(0)9-51 51 24 50
galerie@ewgalerie.com
www.ewgalerie.com
Wed-Sat 12-19
René Groebli : Early Works
15.09 – 23.10.2015
Opening reception and signature on Tuesday September 15th, from 6 pm to 9 pm, the artist will be present
Vernissage et signature le mardi 15 septembre, de 18h à 21h, en présence de l'artiste
L'exposition présentera une sélection exceptionnelle de tirages vintage ainsi qu’une édition récente des photographies de ces deux séries, , mises à l’honneur par la publication du livre René Groebli, Early Works par les éditions Sturm & Drang.
The exhibition will present a unique selection of vintage prints and a recent edition of these two series, showcased this Fall by the publication of the book René Groebli, Early Works by Sturm & Drang editions.
The Galerie Esther Woerdehoff is pleased to present two emblematic series of early works by the Swiss photographer René Groebli, born in 1927: Magie der Schiene and Das Auge der Liebe.
Magie der Schiene (the magic of the rail) is René Groebli’s first book, self-published in 1949. Then only 22, he was beginning his career as a photographer. Traveling regularly outside Switzerland, he took the excuse of a ride on the Paris-Basel Express to achieve this personal work. With an extremely bold style, where the influence of the Bauhaus, the New Objectivity and the Design School in Zurich can be felt, Groebli creates a deeply personal series. Through the post-war Paris suburbs and the French countryside, René Groebli went from the driver’s cab to the intimacy of a wagon, shooted tunnel entrances or the moving tracks of power lines, he photographed railway workers and locomotives launched at full steam. Playing with grain, blur and contrast, and applying a methodical exploration of his subject, René Groebli manages to convey the speed and noise of the train, the hardness of the metal and the smell of coal, delivering an experimental and radical work from single theme. From this formal and rigorous aesthetic he made a rare book, a precise selection of 14 photographs accompanied by a poem by Albert Ehrismann, and this exercise in style, exceptional for that time, immediately earned recognition to its author. Published in German and English with only 1000 copies, recently celebrated by Martin Parr in his Photobook and still sought after by collectors, Magie der Schiene is a landmark in the history of photography.
With a different approach, which announces the stylistic freedom that the photographer exercised throughout his whole career, Das Auge der Liebe (The Eye of Love) traces the honeymoon of René Groebli and his wife, Rita, in the early 50s. The couple were married in 1951, but lack of money and time forced them to delay their honeymoon. Three years later, they finally went to Paris to celebrate their love and stayed in a small hotel in Montparnasse. The photographer took over 300 pictures, with a Rolleiflex and a Leica. The book, published in 1954, retains only 25 photographs, a precise selection made by René and Rita. In a soft and delicate black and white, the photographer reinvents nude and reveals the legs, the breasts, the body of his wife but also her face, her hands and the decor of their story. In this modest hotel room of post-war France, he found lace curtains with cherubs, an iron bed and flower wallpaper, yet a blooming scenery for their novice love. In those times, René Groebli’s sensual vision of conjugal love was called pornography by the Zurich local newspaper. For us it is an erotic and sensitive poem: the photographer let us enter the bedroom and this intimacy offered through the camera lens is the most beautiful evidence of his love.
This exhibition will present a unique selection of vintage prints and a recent edition of these two series, showcased this Fall by the publication of the book René Groebli, Early Works by Sturm & Drang editions.
La Galerie Esther Woerdehoff est heureuse de présenter deux séries emblématiques des premiers travaux du photographe suisse René Groebli, né en 1927 : Magie der Schiene et Das Auge der Liebe.
Magie der Schiene (la magie du rail) est son premier livre, publié à compte d’auteur en 1949. René Groebli est alors âgé de 22 ans, il commence sa carrière de photographe, voyage régulièrement hors de Suisse et prend le prétexte d’un trajet à bord de l’express Paris-Bâle pour réaliser ce travail personnel. Dans un style extrêmement audacieux, où l’on perçoit l’influence de la nouvelle objectivité et du Bauhaus et de l’école de Design de Zurich, Groebli crée une série profondément personnelle. Traversant la banlieue parisienne et la campagne française de l’après-guerre, René Groebli passe de la cabine du conducteur à l’intimité d’un wagon, fixe l’entrée des tunnels ou le tracés des lignes électriques dans le mouvement, photographie le travail des cheminots et les locomotives lancées à toute vapeur. Par le jeu du grain, du flou et du contraste, et une exploration méthodique de son sujet, René Groebli parvient à restituer la vitesse et le bruit du train, la dureté du métal et l’odeur du charbon, livrant une oeuvre expérimentale et radicale autour d’un sujet unique. De cette recherche esthétique formelle et rigoureuse nait un livre rare, sélection de 14 photographies accompagnée d’un poème d’Albert Ehrismann, un exercice de style exceptionnel pour l’époque qui fait immédiatement entrer son auteur dans la cour des grands. Edité en allemand et en anglais à 1000 exemplaires, encore récemment célébré par Martin Parr dans son Photobook et toujours recherché par les collectionneurs, Magie der Schiene a marqué l’histoire de la photographie.
Dans une approche radicalement différente, qui illustre la liberté de style que le photographe exercera tout au long de sa carrière, Das Auge der Liebe (L’Oeil de l’amour) retrace le voyage de noces de René Groebli et de sa femme, Rita, au début des années 50. Le couple s’étaient marié en 1951, mais le manque d’argent et de temps avait retardé leur voyage de noces. Trois ans plus tard, ils partent enfin célébrer leur amour à Paris et séjournent à Montparnasse dans un hôtel modeste. Le photographe prendra plus de 300 clichés, au Rolleiflex et au Leica. Le livre, publié en 1954, n’en retient que 25, sélection précise effectuée par René et Rita. Dans un noir et blanc doux et délicat, le photographe réinvente le nu et dévoile les jambes, les seins, le corps de son épouse mais aussi son visage, ses mains et le décor de l’histoire. Dans cette chambre d’hôtel modeste de la France de l’après-guerre : rideaux en dentelle à angelots, lits de fer et papiers peints à fleurs, où s’épanouissent pourtant leurs amours débutantes. Cette vision sensuelle de l’amour conjugal sera qualifiée à l’époque de pornographie par le journal local zurichois. Pour nous, c’est un poème érotique et sensible : le photographe nous fait entrer dans la chambre à coucher et cette intimité offerte à l’objectif est le plus beau témoignage de son amour.
Cette exposition présentera une sélection exceptionnelle de tirages vintage ainsi qu’une édition récente des photographies de ces deux séries, mises à l’honneur par la publication du livre René Groebli, Early Works par les éditions Sturm & Drang.