Chema Madoz »
Recent Works
Exhibition: 26 Jan – 12 Mar 2016
Galerie Esther Woerdehoff
36 rue Falguière
75015 Paris
+33(0)9-51 51 24 50
galerie@ewgalerie.com
www.ewgalerie.com
Wed-Sat 12-19
Chema Madoz
Recent Works
Exhibition: 26 January – 12 March, 2016
Opening: Tuesday, 26 January, 6 to 9 pm
Born in 1958 in Madrid, Chema Madoz has been spending the last thirty years creating a body of work that manages to escape the trends of artistic photography while constantly honoring it with the most beautiful tributes.
In the influence of Surrealism, the photographer becomes a sculptor, on a line stretched between the real and the imaginary. By transforming objects, often utilitarian, playing with collage, juxtaposition, reflections, he then brings chaos in everyday life and seems to allow silent things to express their innermost desires. The views from his studio, photographed by Pablo Zamora for El Pais, show us a cabinet of curiosities both orderly and fanciful. We can spot some of the subjects of his photographs: a terrestrial globe -disco ball, a tie made out of rococo frames or a shoe with The Eiffel Tower as a heel. Some objects regularly return: scales, watches, musical notes, mirror or chess are also symbols of the human condition.
The choice of black and white separates even more theses objects from the real world, the monochromy makes them timeless and allows us to focus on their shape, texture, and tones, like coming back to the origins of photography, when the long exposure of the daguerreotype forced the photographer to choose immobile subjects. Far from being a tribute to materialism or to consumer society, theses portraits of objects by Chema Madoz are a call to reconsider their use and their beauty. Magician of the silver printing, Chema Madoz prints his pictures in warm tones, playing with the small and large, with a format and an edition always carefully chosen according to the subject of each photograph.
As soon as 2005, Esther Woerdehoff Gallery has been exhibiting the work of Chema Madoz, who was then almost unknown in France. Since then, our gallery regularly shows his photographs in exhibitions and international fairs. In 2014, the Rencontres d’Arles offered him a major retrospective show that made him better know to the general public and Actes Sud recently published the French translation of his latest book, Les règles du jeu, which presents photographs created since 2008. We are pleased to present a selection of these recent works. (Text by Florence Pillet)
Chema Madoz was born in 1958 in Madrid. He discovered photography and printing as a self taught in the early 80’s during the creative burst of the Movida. The artist composes his photographs from a vocabulary of objects that he combines, modifies, and assembles to obtain unexpected marriages where Surrealism and the absurd are never far away. The photographer collects found objects in his studio, like a trivial cabinet of curiosities waiting to be revealed. Taken from a timeless picture book, shoes, books, watches or ladders have been photographed since the nineteenth century; Chema Madoz, the illusionist, defies the laws of physics and realism by extracting theses objects from their utilitarian banality to realize the dreams they yearn for. For nearly thirty years, his beautiful black and white gelatin silver prints depict the inventory of a transformed reality into visual poems.
Chema Madoz
Oeuvres récentes
Exposition: 26 janvier au 12 mars 2016
Vernissage: mardi, 26 janvier, de 18h à 21h
Né en 1958, à Madrid, Chema Madoz construit depuis plus de trente ans une oeuvre à part qui réussit à échapper aux modes et aux tendances de la photographie artistique tout en lui rendant constamment le plus beau des hommages.
Dans l’influence du Surréalisme, le photographe se fait alors sculpteur, sur le fil tendu entre le réel et l’imaginaire. En transformant des objets, souvent utilitaires, par un jeu de collage, de juxtaposition, de reflets, il amène le chaos dans le quotidien et semble permettre aux choses silencieuses d’exprimer leurs désirs les plus secrets. Les vues de son atelier, photographié par Pablo Zamora pour El Pais, nous montrent un cabinet de curiosités à la fois ordonné et fantasque. On y retrouve les sujets de ses photographies : une mappemonde-boule disco, une cravate en baguettes de cadres rococo ou un escarpin au talon en Tour Eiffel. Certains objets reviennent régulièrement : échelles, montres, notes de musique, miroir ou jeu d’échecs sont également des symboles de la condition humaine.
Le choix du noir et blanc abstrait encore ces objets du monde réel, la monochromie les fixe hors du temps et recentre le regard sur leur forme, leur texture, leurs tonalités, comme un retour aux sources de la photographie, lorsque le long temps de pose du daguerréotype contraignait le photographe à choisir des sujets immobiles. Loin d’être un hommage au matérialisme ou à à la société de consommation, les portraits d’objets de Chema Madoz sont un appel à reconsidérer leur usage et leur beauté. Magicien de l’argentique, Chema Madoz les tire dans des tonalités chaudes, maniant aussi bien le petit que le très grand, avec un format et une édition toujours choisis en accord avec le sujet de chaque photographie.
Dès 2005, la Galerie Esther Woerdehoff exposait le travail de Chema Madoz, alors quasi inconnu en France. Depuis, notre galerie lui consacre régulièrement des expositions et une visibilité à l’international par les foires. En 2014, les Rencontres d’Arles lui offraient une importante exposition rétrospective qui le fait connaitre du grand public et Actes Sud vient de publier la traduction en français de son dernier ouvrage, Les règles du jeu, qui présente ses photographies créées depuis 2008. Nous sommes heureuses d’exposer une sélection de ces oeuvres récentes. (Texte de Florence Pillet)
Né à Madrid en 1958, Chema Madoz découvre la prise de vue et le tirage photographique en autodidacte au début des années 1980, dans l’effervescence créative de la Movida. L’artiste compose ses photographies à partir d’un vocabulaire d’objets qu’il combine, retravaille, assemble, oppose jusqu’à obtenir des rencontres inattendues, où le surréalisme et l’absurde ne sont jamais loin. Le photographe accumule dans son atelier des objets glanés dans les brocantes, les boutiques ou les poubelles, comme un cabinet de curiosités anodines qui attendent d’être révélées. Les objets choisis semblent issus d’un imagier atemporel : souliers, livres, montres ou échelles et Chema Madoz les extrait de leur banalité utilitaire pour réaliser les rêves auxquels ils aspirent. Depuis près de trente ans, ses photographies décrivent l’inventaire poétique d’une réalité transfigurée par un regard illusionniste, des poèmes visuels sous la forme de superbes tirages argentiques noir et blanc.