Elger Esser »
Le Lys dans la Vallée
Hôtel Salomon de Rothschild
Exhibition: 10 Nov – 3 Dec 2023
Fri 10 Nov 17:30
Rotonde Balzac, Fondation des Artistes
24 rue de Balzac
7508 Paris
Tue-Sat 14-18
Photo Days presents an exhibition of Elger Esser in the Rotonde Balzac, opened for the occasion. Inspired by the world of the famous writer, the artist from the Düsseldorf school has delved into his archives of the Loire riverbank landscapes to illustrate the settings of Balzac's novel "Le Lys dans la vallée".
Photo Days invite Elger Esser à se plonger dans l’œuvre de Balzac.
Les références littéraires sont en effet nombreuses dans l’œuvre de l’artiste Franco-Allemand, issu de ce que l’on appelle communément « l’école de Düsseldorf ». Entre 1998 et 2005, Elger Esser a beaucoup photographié les berges de la Loire, et notamment les moulins de l’Indre. À notre demande, il s’est donc replongé dans ses archives, pour y chercher la trace de celui décrit précisément par Balzac dans Le Lys dans la vallée.
Dès 2016, avec son projet sur Combray, Elger Esser avait été l'un des premiers artistes à rétablir l’usage de l'ancienne technique de l'héliogravure dans l'art photographique contemporain. Depuis, la plaque de cuivre est devenue une composante essentielle de l’œuvre, puisque l’artiste imprime maintenant directement dessus, renouant ainsi avec les origines mêmes du médium photographique (rappelons que Nièpce utilisa pour sa première photographie une plaque de cuivre argentée enduite de goudron).
Mais les modèles artistiques d’Elger Esser remontent à la fin du XVIè siècle, avec les
peintures à l'huile sur cuivre argenté
d’Adam Elsheimer (1578-1610), qui réalisa le premier ciel nocturne fidèle à la réalité à partir de ses observations de la voûte céleste au télescope (La Fuite d’Egypte, 1610, conservée à la Pinakotheck de Münich).
Dans ce projet présenté ici pour la première fois, Elger Esser se réfère donc directement au travail d'Adam Elsheimer, puisqu’il capture la photographie directement sur ce support de manière similaire. Mais son inspiration est décelable jusque dans son esthétique, avec, par exemple, l’intérêt qu’il porte aux reflets dans l’eau.
Il faut en outre relever que seuls les progrès techniques ont rendu une telle série d’œuvres possible : depuis 2016, la galvanoplastie sur plaque de cuivre et les impressions à jets d'encre sèche sont désormais réalisables. Complétant ces nouvelles techniques par l’emploi de l'intelligence artificielle, Elger Esser crée, à partir de ses images anciennes, des variations poétiques et picturales fidèles à l'abstraction du langage littéraire, alliant ainsi savamment tradition et modernité.