
Julie Balagué »
Anatomie de l’invisible
Photo Days 2025
Festival: 3 Nov – 30 Nov 2025
Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière
83 boulevard de l’hôpital
75013 Paris
daily 9:30-18

Photo Days celebrates its 6th edition !
A PHOTO ● VIDEO TOUR IN AND AROUND PARIS
3 – 30 November 2025

Photo Days
13 rue Bleue . Paris 9e
reservation@photodays.paris
photodays.paris
Pour sa première collaboration avec la chapelle Saint-Louis de la Pitié-Salpêtrière, Photo Days invite Julie Balagué à présenter sa série inédite Anatomie de l’invisible. L’artiste y explore le phénomène du déni de grossesse, rarement abordé en dehors du fait divers. Elle en propose ici une lecture sociale, politique et sensible – un miroir tendu au traitement du corps des femmes dans notre société.
Pendant sept ans, Julie Balagué a mené une enquête de fond auprès de femmes ayant vécu ce trouble physiologique extrême, souvent lié à des violences passées ou à des injonctions intériorisées. Elle recueille leur parole, la confronte à l’image, et cherche, par la photographie, à rendre perceptible ce qui ne se voit pas.
Travaillant à la lisière du documentaire et de l’expérimentation plastique, elle questionne le médium photographique lui-même : comment représenter ce qui échappe ? Comment matérialiser une expérience enfouie ? Ses images, associées à des textes et des dispositifs d’exposition mobiles, invitent à un déplacement du regard – une mise en mouvement physique et mentale.
Présentée au cœur de la chapelle historique de la Pitié-Salpêtrière, cette œuvre entre en résonance avec la mémoire du lieu. Fondée sous Louis XIV, la Salpêtrière fut longtemps un espace d’enfermement des femmes pauvres, malades ou « hystériques ». L’église, pensée pour les répartir selon leurs pathologies, fut aussi le théâtre d’une histoire silencieuse du contrôle des corps féminins.
En y installant Anatomie de l’invisible, Photo Days choisit d’ouvrir cet espace à la parole, à l’écoute et à l’art. Un geste fort, qui relie mémoire et création contemporaine, dans un lieu où les femmes, hier invisibles, reprennent aujourd’hui toute leur place.