Depuis les années 80, Barbieri se spécialise dans les environnements urbains ; son intérêt pour la similitude des structures de l’urbanisme mondial l’a mené dans de nombreux pays. Sa photographie a des origines communes avec la photographie de voyage. En fait il trouve son inspiration dans la comparaison entre cultures classiques et cultures modernes, chez lui en Italie mais surtout dans les pays d’Extrême Orient comme la Chine, le Japon et l’Inde. Il n’y cherche pas la description topographique mais il transfère l’imaginaire du lieu d’abord sur le film puis sur des tirages grands formats. C’est en intervenant pendant la prise de vue qu’il intègre ses caractéristiques personnelles à son travail. En utilisant un appareil grand format, Barbieri joue sur la mise au point sélective de ses images, quelquefois en utilisant tout simplement un temps d’exposition très long afin de rajouter du flou et du mouvement. Ainsi il arrive à mettre en valeur l’impression et le caractère spécifique de chaque lieu. Ses images ne sont pas « réalistes » mais transforment la réalité en fiction.