La Galerie Esther Woerdehoff propose, du 30 janvier au 10 mars 2007, l'exposition collective Bestiarium. Elle met en premier plan la créativité et les rêveries des photographes contemporains sur le monde animal. C'est un panorama insolite et surprenant. Protagonistes sont, bien sûr, les animaux: pris dans leur environnement naturel, vus comme des jouets ou comme partie essentielle dans les cérémonies humaines. À l'interprétation donnée par les photographes représentés par la galerie, se sont joints des noms si célèbres comme Werner Bischof, Peter knapp et Herlinde Koelbl. Parmi les photographes sélectionnés figure l'Espagnol Chema Madoz (1958), connu pour ses images au goût surréaliste, dont les objets et les compositions montrent la réalité d'un point de vue insolite et révèlent des significations inattendues. Le Suisse Peter Hebeisen (1956) est le seul auteur à avoir réalisé, dans son studio, des portrait des fauves ; l'arrière-plan foncé et le choix d'attitudes précises donnent à l'image l'effet d'un portrait en majesté. Les grands tirages panoramiques de Michael von Graffenried (1956) montrent des chameaux se balançant dans le désert algérien. Le chercheur et photographe Ariel Ruiz i Altaba (1962) est spécialiste de prise de vue de bactéries et embryons. Loan Nguyen (1977) – Suisse d'origine vietnamienne – approche le sujet d'un point de vue originel et ironique : son bestiaire est constitué par des animaux de plastique, produits de consommation ou résultat d'un geste poétique, prises du bas dans leurs promenades nocturnes. Les animaux d'Olivier Mériel (1955) sont des oiseaux morts et des renards, pris dans cette lumière sombre qui lui est particulière. Les images de René Burri, Elliott Erwitt, Monique Jacot, Inge Morath et Arthur Tress éveillent nos émotions et relèvent un regard souvent ironique, qui sollicite notre curiosité.