In Sook Kim »
Saturday Night
Exhibition: 10 Dec 2008 – 18 Jan 2009
Galerie RX
6 avenue Delcassé
75008 Paris
RX&SLAG
16 rue des Quatre Fils
75003 Paris
+33(0)1-71 19 47 58
info@galerierx.com
www.galerierx.com
Tue-Sat 11-13 +14-19
SATURDAY NIGHT, 2007 Curated by Beatrice ANCILLON « Saturday Night », In the Room series by In Sook Kim, we see photographs of people and the room(s) that they inhabit. In the viewing process, these human subjects become both the seen and the seers (literally: voyeurs). While some appear at ease with themselves, others seem harassed or imprisoned by their own needs. In the 21st century, a proscenium is too often the rectangular frame of a TV monitor or LCD flatscreen. It seems like only yesterday, meaning during the 20th century, that the idea of a proscenium referred to the real thing: the wall that separates the audience from the stage in a theater. This is the very piece of architecture In Sook Kim makes real and symbolic use of in her photographic works, and largely because her both exceptional and modern gaze allows her to. As a visual artist for whom photography is only one of several mediums she works in, In Sook Kim has a great emotional passion for seeing. In fact, the act of seeing is her forte. Her gaze is so consuming that she calls herself more an observer than an artist: "I don't interpret or criticise, I see." In her photographs, the notion of "seeing one's subject better than one depicts it" might even be called the guiding artistic principle. Her work evolves in three ways: from found computer-enhanced data, from extravagantly staged shoots like those arranged for the photographs Das Abendessen (The Dinner) and The Auction, and from what has been called her "demonic" study of the female body. Regardless of what generates her work, In Sook Kim imparts to her viewers a world in which people appear as the roles they play and not necessarily as the people they really are. While a master's class student of the photographer Thomas Ruff, In Sook Kim completed her conceptual series-and-study entitled Muses, a fragile yet provoking work on the female countenance as an inspirational device. Her Room series, a subsequent work, has an even greater reach: stretching from questioning what people desire to celebrating what makes them endure and stalk loneliness, it charts a "social" distance between the perimeters of eroticism and the depths of urban isolation. Without resorting to an academic or "Thomas Ruffian-" approach, a fleeting awareness of both seems present in In Sook Kim's photographs. Yet her images are best defined by the fact that she treats seeing as feeling, and photography as the proscenium for an emotional and poetic journey. Extracted from - Eyemazing Magazine 2008 - Text by Karl E. Johnson
Saturday Night, 2007 La solitude est aujourd'hui un sujet important. La liberté de choisir ses relations sociales soi-même et d'avoir des formes sociales innombrables dans la masse d'une grande ville, surpasse la capacité de beaucoup d'êtres humains. A la recherche des contacts sociaux, ils vont en fait dans l'isolement. Le point de vue d'In Sook Kim dans « Saturday Night » est cet isolement: la solitude en tant qu'écart avec la norme sociale et le manque engendré. Ce n'est pas la solitude qui permet à la pensée de s'éclaircir. Ce n'est pas non plus la solitude créative comme stratégie pour régénérer son esprit, d'être seul dans le sens positif. La solitude mentionnée par In Sook Kim n'est pas la solitude d'une décision intentionnelle et consciente, mais c'est la solitude comme conséquence de l'incapacité de resserrer des liens sociaux. La séparation des autres est ressentie comme atroce, douloureuse et provoque un vide intérieur. Les personnes dans cette solitude utilisent différentes stratégies pour remplir ce vide et pour surmonter le manque de contacts sociaux parce que ce vide ne peut être comblé par la simple présence d'êtres humains. L'alcool, les drogues, les psychotropes, ainsi que la télévision et l'ordinateur sont utilisés pour éviter le sentiment de la solitude. « Saturday Night », avec son hôtel de 66 chambres différentes, chambres dont chaque intérieur est visible de l'extérieur, veut laisser voir l'abîme humain, qui s'ouvre à chaque tentative de combler sa solitude. Ces vues montrent, que la solitude et le vide intérieur chez les différents protagonistes peuvent diverger. Chez quelques clients de l'hôtel, la solitude semble être seulement de nature temporaire, cependant il semble que d'autres se sont déjà abandonnés eux mêmes. Dans « Saturday Night » les chambres de l'hôtel ressemblent à des capsules, les protagonistes se sont renfermés à l'intérieur. D'autre part, les chambres s'apparentent aux rayons d'une ruche, l'une à côté de l'autre. Ceci induit un état paradoxal, que l'on pourrait appeler ironiquement « ensemble solitaire ». A première vue, la situation des protagonistes semble d'être individuelle : c'est uniquement un instantané ; demain l'hôtel verra des nouveaux clients. Par la succession des hôtes, de nouvelles histoires seront écrites. De nouveaux « cas » vont apparaître. Ainsi, les clients de « Saturday Night » deviennent interchangeables. Ils s'enfoncent dans l'anonymat de la ville. Monika Leitner