Une conférence aura lieu à la Maison européenne de la Photographie le 18 juin au cours de laquelle chacun des « Kikis » présentera son travail et évoquera sa façon de voir celui de l'autre. Nés tous deux au Japon, Yuki Onodera et Aki Lumi vivent et travaillent à Paris depuis 1993. Pour simplifier les choses, ceux qui les connaissent ont vite pris l'habitude d'appeler les deux artistes « Les kikis ». Avec l'humour et la gentillesse qui les caractérisent, ils ont très vite à leur tour adopté ce surnom! Cependant, s'ils partagent leur vie, chacun d'eux a son propre champ d'expression, ses spécificités de travail et chacun, sa galerie : la Galerie RX pour Yuki, la Galerie Paviot pour Aki. Les galeristes eux, Françoise Paviot et Eric Dereumaux, ont décidé de leur côté de jouer le jeu et de coordonner leur programmation en réalisant l'exposition de Yuki et de Aki aux mêmes dates. Aki LUMI Née en 1957 à Tokyo, Japon. Vit et travaille à Paris. La Galerie Françoise Paviot présente une exposition de l'artiste japonais Aki Lumi. Depuis les années 90, Aki Lumi construit une œuvre ambivalente, entre photographie analogique, numérique et dessin. Utilisant les procédés traditionnels argentiques, les outils de l'ordinateur, la règle, le compas et les ciseaux, il élabore des images qui intriguent ou déconcertent par leurs registres à la fois complémentaires et opposés. Deux séries seront montrées à la galerie : Traceryscape [2006-2009] propose des photographies noir et blanc de paysages urbains tirées sur papier argentique où l'artiste réalise à l'encre blanche des réseaux géométriques d'une finesse extrême. Ces dessins qui interviennent dans notre lecture nous invitent à prendre d'autant plus de recul avec les images que certaines d'entre elles sont présentées avec une rotation de 90°, brouillant ainsi notre représentation traditionnelle de la perspective. L'artiste ajoute parfois des ailes d'insectes, microscopiques, collées à même le négatif qui, au tirage, affichent des proportions démesurées face au paysage. Stillplane [2007] est constituée de tirages couleurs qui représentant des pièces de moteur d'hélicoptères de chasse ou de bombardiers. Ces images sont réalisées à la prise de vue avec des filtres colorés afin que chacune d'elles devienne au tirage une « pure couleur » monochrome. De ces formes mécaniques créées par l'homme, elles expriment à la fois la beauté et le danger. Même s'ils ne sont pas immédiatement lisibles, les liens entre ces deux séries sont multiples et en approfondissent la lecture. Jeter le trouble dans l'idée de la représentation pour mieux mettre en évidence les structures ou les systèmes qui ont procédé à son élaboration ; faire confiance aux gestes de la main ou aux outils technologiques pour créer des images entre analogie et artifice ; parler d'esthétique et de destruction ; s'interroger sur l'habitude comme un état de seconde nature ou la nature comme celui d'une première habitude. Actualités à venir Vanguard Gallery, April 11th - May 6th 2009 , Shanghai Gallery Zeit-Foto Salon, Sept 1st - 26th 2009 , Tokyo