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Coda
Los Angeles, 2010

Ralph Gibson »

Coda

Exhibition: 5 Nov – 10 Dec 2010

PHOTO 4 et Galerie Lucie Weill & Seligmann

4 & 6 rue Bonaparte
75006 Paris

Galerie LWS Lucie Weill & Seligmann

79, rue Charlot
75006 Paris

+33 (0)1-43547195


www.galerielws.com

Tue-Sat 11-19 and by appointment

Coda
CHICAGO, 2009

Book Making

In 1959 I was a young photographer's mate aboard the USS Tanner. With time to spare I explored the ship's library. One slim volume attracted my attention. It was "Four Quartets" by T.S. Eliot. These poems created a strong and unfamiliar impression on me. The cadence of the words implied an imagery that come from their very position on the page. It was only ten years later that I began to understand the real meaning of sequencing images on a page.The sequencing of photographs in "The Somnambulist" was a direct result and pursuit of the feelings I experienced many years before in the ship's library Eliot's word-shapes on the page spoke in many ways, precise but never too literal. I was drawn to this kind of experience and understand this now to be an aspect of how the process was to reveal itself in my own work. Surely there are parallel examples of this phenomenon.

An exhibition of my prints in a gallery or museum reveals how I relate to the medium of photography. Immediately one can see my attitude towards film, light, lenses and camera handling. A book, however is another story. In a book we see how I think about my photographs and the context in which they are intended to be seen.This is an important distinction. Context, as Marcel Duchamp made abundantly clear, is everything. A beautiful nude torso entitled "The breasts of Venus" will be perceived in a totally different way than the same photograph entitled "Still no cure for breast cancer". In a book I can be fully responsible for the context of the work.
The ancient Greeks invented the concept of the proscenium in the theatre. Behind the prosce- nium anything was possible, reality ended in front of the arch over the stage. The title of a book of photographs functions much in the same manner. The title informs the viewer of the context by which the images are to be seen.

I can start a book project with as few as 10 or 15 images.The first few spreads, usually around 4 or 5, set the tone of the sequence to follow. The sequence is then altered by the addition of newer images as they arrive.The title sets the tone and the point of departure for the work to follow. This can be sustained for years, some projects ongoing for a lifetime. I have been photographing in France and Italy for over 30 years.The same is true of the nude. One never comes to the end of such studies.

Whereas the viewer at an exhibition of photographs is free to wander about the gallery at will, the viewer of a book holds the book at a certain specific distance from the eyes, usually seated in a favorite well lit chair. This viewing distance is almost always the same from person to person.With this in mind I can be assured that certain spatial relationships between the images will be consistent and will be seen by all the viewers in a similar manner. I can build on this principle. Next comes the sequencing of the spreads, often designed to create a non-specific narrative or an elliptical linearity The sum of the images exceeds the total of the parts. Books can be about anything but when successful a book is an unbroken string of right decisions.

Ralph Gibson



"Toute ma vie j'ai été photographe...J'ai photographié plein de choses, pour différentes raisons. Mais une seule chose devient une évidence: je suis simplement aussi bon que ma prochaine photographie. C'est qui compte le plus...Pour cette raison, je trouve merveilleux de découvrir chaque jour, de développer un nouveau rouleau de film.
Quelle belle façon de vivre."

Ralph Gibson

La Galerie LWS présentera en collaboration avec la MEP des oeuvres devenues icônes de Ralph Gibson ainsi qu'une sélection de photographies récentes réalisées aux USA, Thaïlande et Cambodge entre 2009 et 2010.
L’ouvrage éponyme « CODA » publié aux éditions Au Pont des Arts sera présenté par l’artiste.
Une soirée événement est prévue à l’auditorium de la MEP à l’occasion de la présentation de la nouvelle performance musicale de Ralph Gibson.

Réaliser des livres

En 1959, j'étais un jeune lieutenant photographe à bord du USS Tanner. à mes heures perdues, j'explorais la bibliothèque du navire. Un mince volume attira mon attention. C’était les Quartre Quartettes de T.S. Eliot. Ces poèmes me firent une impression forte et étrange. La cadence des mots suscitait des images qui provenaient de leur position même sur la page. Ce n'est que dix ans plus tard que j'ai commencé à comprendre Ie véritable sens de l’enchaînement des images sur une page. La succession des photographies dans The somnambulist était Ie résultat direct et I'approfondissement des sentiments que j’avais éprouvés des années auparavant, dans la bibliothèque du navire. Les mots-formes d'Eliot sur la page parlaient de bien des façons, précis mais jamais trop littéraux. J’étais attiré par ce genre d'expérience, et je sais maintenant que c'était l’un des aspects sous lesquels Ie processus créatif devait se révéler dans mon propre travail. II existe sûrement des exemples analogues de ce phénomène.

Une exposition de mes tirages dans une galerie ou dans un musée révèle ma relation au médium photographique. On peut immédiatement y voir mon attitude à I'égard de la pellicule, de la lumière, des objectifs et de la manipulation de I'appareil. Un livre, néanmoins, est une autre histoire. Un livre dévoile mes réflexions au sujet de mes photographies et du contexte dans lequel elles sont destinées à être vues. C'est là une distinction importante. Le contexte, comme Marcel Duchamp I'a très clairement montré, fait tout. On percevra d'une façon totalement différente un beau torse nu intitulé « Les seins de Venus », et la même photographie sous le litre «Toujours aucun traitement contre le cancer du sein ». Dans un livre, je peux avoir I'entière responsabilité du contexte des travaux.

Les Grecs de I'Antiquité ont inventé le concept du proscenium au théâtre. Derrière le proscenium tout était possible; la réalité s'arrêtait devant I'arche qui dominait la scène. Le titre d'un livre de photographies fonctionne un peu de la même manière. Le litre informe I'observateur du contexte dans lequel les images doivent être vues. Je peux commencer un projet de livre avec 10 ou 15 images en tout et pour tout. Les premières doubles pages, en général au nombre d'environ quatre ou cinq, donnent le ton de la séquence qui doit suivre. La séquence est alors modifiée par les ajouts d'images plus récentes, au fur et a mesure qu'elles arrivent. Le litre donne le ton et le point de départ du travail à suivre. Cela peut continuer pendant des années; certains projets s'étendent sur toute une vie. Je fais des photographies en France et en Italie depuis plus de 30 ans. C'est également vrai pour le nu. On ne parvient jamais au bout de telles recherches.

Alors que le spectateur, dans une exposition de photographies, est libre de se promener à sa guise dans la galerie, un lecteur tient le livre à une certaine distance spécifique de ses yeux, et il est généralement assis dans un fauteuil bien éclairé qu'il préfère. Cette distance du regard est presque toujours la même d'une personne à I'autre. En gardant cela à I'esprit, je suis assuré que certaines relations spatiales entre les images seront cohérentes, et qu'elles seront vues d'une façon semblable par tous les lecteurs. Je peux bâtir sur ce principe. Vient ensuite I'enchaînement des doubles pages, souvent conçu pour créer un récit non spécifique, ou une linéarité elliptique. L'ensemble des images excède la somme des parties. Les livres peuvent parler de tout, mais lorsqu'il est réussi, un livre est une chaîne ininterrompue de bonnes décisions.

Ralph Gibson

Coda
CUBA, 2008
Coda
Siem Reap, 2009