The first pictures of Gerard Tordjman are a search of memory, a memory to build, without reminiscence, or image. At the age of 17, he leaves to follow his brother's footsteps, onslaught of northern mist, with his instamatic kodak camera. During this pilgrimage, Gerard Tordjman found a passion: photography. First, he turns it into a career. But earth calls him, camera becomes his travel mate, a slot to knowledge growing through miles and miles.

To photograph is to freeze time, to suspend movement, to catch the fall and forget the landing. Travelling is to escape, suspend ones life and awake senses to the unknown, walking to endless landscape, endless roads, beyond skyline, always going further, no matter how long.

Gérard Tordjman gives a soul to his pictures, and takes us along the road on a fascinating and magic journey.


Les premières photographies de Gérard Tordjman sont une quête de la mémoire, d’une mémoire à inventer, d’une mémoire sans souvenir et sans image. Il part à 17 ans sur les traces de son frère mort sans un sou à l’assaut des brumes nordiques armé de son instamatic kodak. Dans cette étrange communion posthume, Gérard Tordjman se découvre une passion : la photographie. Nécessité oblige, il en fait d’abord son métier. Mais la terre l’appelle : l’objectif devient son compagnon de voyage, une fenêtre sur un savoir que l’on ne peut acquérir qu’au fil des kilomètres.

Photographier, c’est figer le temps, suspendre le mouvement, fixer la chute en oubliant l’atterrissage. Voyager, c’est oublier, mettre sa vie en suspend et ses sens en éveil pour capter l’inconnu, aller vers l’infini tout au bout de la route qui continue vers l’horizon toujours plus loin quelle que soit la distance parcourue. Gérard Tordjman donne une âme à ses photographies, c’est ce qui nous captive comme si nous étions derrière l’objectif, dans l’image qui nous enlève et nous ravit et porte son regard comme celui du sujet

Lélia Mordoch