Karlheinz Weinberger
“The Rebels”

Gangs in black jackets, poseurs dressed in blue jeans and big belt, girls with beehive hairdos, the young rebels photographed by Karklheinz Weinberger had for heroes James Dean, Marlon Brando, Elvis and Marylin. However, we are in the deep end of German Switzerland in front of a generation traditional and conservative society rejected and nicknamed the « Verlaustan » (covered of scum) while they like to call themselves the « Halbstarker » or the semi-tough ones.

Karlheinz Weinberger (1921-2006) realized his first photos in a clandestine gay club in Zurich named "Der Kreis" which were published in the same named-magazine. Self-taught, he meets these youth groups in the late 1950s and takes their portrait at his photography studio in his apartment or during their escapades in the Swiss countryside.

These young people who took over the codes of "Rebel without a cause" and created their own creative and provocative outfits, found an admirer in Karlheinz Weinberger. The photographer followed them during several years. This allowed him to escape from the monotony and gloominess of his life as a factory worker and to accept his own peculiarity.

Long-ignored, this work reveals with a lot of tenderness and a dash of humor, a generation of young individuals searching for their own identity, who have created an original underground culture based on pastiche and recycling.


vendredi 10 février 2012, de 18 à 21h

Des gangs en blouson noir, des poseurs vêtus de jean et de gros ceinturons, des filles au brushing en choucroute, les jeunes rebelles que photographie Karlheinz Weinberger dans les années 1960 ont pour héros James Dean, Marlon Brando, Elvis et Marylin. Pourtant nous sommes au fin fond de la Suisse alémanique, devant une génération que la société traditionnelle et conservatrice rejette en les appelant les « Verlaustan » (couverts de vermine) et qui se surnomment eux-mêmes les « Halbstarker » ou demi-durs.

Karlheinz Weinberger (1921-2006), réalise ses premières photos dans un club homo clandestin de Zurich “Der Kreis” et les publie dans le magazine du même nom. Formé en autodidacte il rencontre ces groupes de jeunes à la fin des années 1950 et les photographie dans le studio de son appartement ou lors de leurs escapades dans la campagne suisse.

Ces jeunes qui s’approprient en décalage les codes de la Fureur de Vivre et se bricolent des tenues créatives et provocantes trouvent un admirateur en Karleinz Weinberger. Le photographe les suivra plusieurs années, ce qui lui permet de s’échapper de son morne quotidien d’employé à l’inventaire d’une usine et d’accepter sa propre part de singularité.

Longtemps ignorée, cette oeuvre d’une vie nous dévoile avec beaucoup de tendresse et une pointe d’ironie, cette génération en quête d’identité, qui s’est construit une contre-culture originale à base de pastiche et de récupération.