William Ropp »
Exhibition: 24 Jan – 6 Mar 2012
PHOTO 4 et Galerie Lucie Weill & Seligmann
4 & 6 rue Bonaparte
75006 Paris
Galerie LWS Lucie Weill & Seligmann
79, rue Charlot
75006 Paris
+33 (0)1-43547195
info@galerielws.com
www.galerielws.com
Tue-Sat 11-19 and by appointment
À l'occasion de l'exposition Le sculpteur d'ombre à la Maison Européenne de la Photographie, la galerie PHOTO4 a le plaisir de présenter une dizaine de photographies noir & blanc de William Ropp du mardi 24 janvier au samedi 18 février 2012.
La scénographie particulière des images de William Ropp, provient, à l’origine, du théâtre où il a fait ses premières armes avant de co-fonder la compagnie « Théâtre X ». Cette expérience de direction d’acteur acquise, le sujet, dans son univers, est alors guidé de l’obscurité vers lui-même, un autre lui, un possible. La photographie intervient comme une machine à capter les rêves, à prendre en compte une autre réalité.
À partir de 1988, il opte pour le noir et blanc et photographie des corps dans des miroirs déformants afin de prolonger un certain malentendu sur la posture. Ces photographies, nourrissant un goût pour le paradoxe en saisissant de manière mécanique un surréalisme pur, connaissent rapidement le succès. Débute alors une série de publications de livres, dix au total aujourd’hui.
En 1993, il s’intéresse aux attitudes non maîtrisées des êtres humains, en les plongeant dans le noir du studio pour mieux les révéler, en les peignant doucement, d’un faisceau de lumière léchant leurs contours. Grâce à ce procédé de dévoilement, l’intrusion de la lumière provoque l’accident de la forme. William Ropp fait alors peser son regard sur les défauts de la peau, les creux, les pleins, les aspérités de la matière. Il modifie les structures du corps et des visages, comme pour aller au bout d’un projet de la nature sans cesse contrarié par la volonté de paraître. Ses photographies cherchent ce moment rare du relâchement de l’individu dans sa lutte contre lui- même et le monde.
Sur un coup de tête, en 2007, il rompt momentanément avec le studio qu’il déporte dans la nature africaine, pour saisir le rêve, l’incarnation animiste d’enfants de la nature. Seul, en tête à tête avec ces enfants d’ailleurs, William Ropp créée un série imprégnée d’un onirisme puissant, sans autre définition que le rêve et l’instant propre à chacun de ses enfants, fruits du paysage. William Ropp passe alors à l’enseignement qu’il affectionne particulièrement, via une longue série de workshops notamment en Norvège.
Aujourd’hui, son travail s’oriente vers la couleur, « seulement depuis qu’elle devenue totalement maîtrisable » dit-il. Cette nouvelle étape, initiée en 2010, se focalise sur les mêmes thèmes mais revisités par une pause inspirée des tableaux classiques.